Je me suis rendue compte que bien qu’ils aient des histoires et des enfances différentes, mes deux enfants étaient souvent séparés de leur papas. Cela peut paraitre idiot mais je n’avais pas réalisé ça avant. La petite enfance de Sacha a été ponctuée d’allers retours, de changement d’école, d’aéroports et de départs. Je l’appelais le bébé Gare de Lyon. Celle de Violette est moins mouvementée mais plusieurs fois par mois, et même par semaine nous partons pour la gare pour déposer son papa à elle.
Et celle qui reste, celle qui console, qui câline et qui rassure. Celle qui ne veut plus se séparer d’eux comme avant, celle qui parfois a besoin de souffler aussi mais qui vaille que vaille sera le pilier de leurs si petites vies. C’est moi.
C’est moi qui trouve les mots, qui s’inquiète des devoirs. Qui réunit et qui enlève les larmes une par une. je suis celle qui reste, la stabilité au milieu de ce tourbillon. Celle qui a pris cette décision un jour de s’occuper d’eux et qui en mesure aujourd’hui l’importance.
Je ne suis pas toute puissante, je sais très bien appeler au secours lorsque je n’y arrive pas. Je connais les numéros des papas comme le fond de ma poche et je sais que même loin je peux compter sur eux. En un mot ils me requinquent, et m’aident à prendre les bonnes décisions.
Depuis toujours en vrai, la clef de voute de cette famille mélangée, c’est moi. De l’écrire je trouve ça un peu pompeux. Mais ce n’est pas de façon prétentieuse que je le pense. Quelle prétention y aurait il à avoir de toute façon? C’est simplement que tout d’un coup cela m’a sauté aux yeux.
Jamais je ne me serais imaginée à la tête d’une petite tribu. Et pourtant c’est bel et bien le cas. Je préfère me dire que c’est chouette plutôt que de m’appesantir sur le travail et les responsabilités que cela aucure. En plus du linge, des devoirs et du reste je veux dire ! Ça me fait un peu tourner la tête lorsque j’y pense sérieusement. Ces deux petits humains là, agrippés à mes jambes et à mon coeur, je les protège pour trois.
Alors quand vient le temps de retrouver les papas, je les laisse s’embrasser, s’étreindre ou discuter. Je les laisse retrouver leurs forces et le grand amour qui pique aux bisous. Je relâche un peu la pression, je les couve tout autant mais avec un poids en moins sur les épaules. Jusqu’aux prochains au-revoir.
Lors d’un énième retour de la gare pour accompagner son papa, Violette m’a dit: « Toi tu fais des soirées avec tes copines ou tu vas au restaurant, mais tu n’es pas une maman-train. Tu es la maman qui est là le matin quand on ouvre les yeux, tous les jours, toujours. »
Leur maman-toujours.
Je vous souhaite une douce soirée. À très vite.
(En photo, un moment juste avec papa (beaucoup plus doué que moi pour dessiner les expressions des barbapapas! )
42 commentaires
ils en ont de la chance d’avoir une maman comme toi!
merci ma douce.
« Tu es la maman qui est là le matin quand on ouvre les yeux, tous les jours, toujours. »
elle parle comme sa mère et c’est pour ça que je l’aime !!
hihihi !
« Tous les jours, toujours » en voilà un beau mantra ! ❤️
je suis bien d’accord!!
ça doit être doux de se réveiller avec ton regard qui couve. Bises ma belle.
c’est rigolo parce que ce matin en allant réveiller le grand il m’a fait la farce de bondir de dessous sa couette. j’ai poussé un grand cri, il m’a fait peur cette patate, j’ai pensé à ton message! Mon regard n’a pas couvé ce matin, il a bondit de trouille!!! bisous marjo
^__^
Joli article, un peu prétentieux…
Chère Boulimique, je suis curieuse… Ce commentaire me semble assez peu constructif, au niveau de la critique. Vous seriez-vous levée du pied gauche ce matin ou seriez-vous tout simplement un peu acariâtre ? Bisous. Céleste
Ah oui tu trouves? Cela peut paraitre prétentieux, mais comme je l’explique, je ne tire aucune gloire à m’occuper de mes enfants et de palier à l’absence de leurs pères respectifs.
J adore cette idée de barba papa! !!!
Mon chéri trouve que lucie est plus souvent après moi mais en même temps c est moi qui la lève la semaine , on fait notre trajet ensemble matin et soir etc etc… ça ne doit pas être facile pour des petits d apprendre l absence comme ça … ni pour toi de gérer d ailleurs
Ils ont de la chance de t avoir !
Non ce n’est pas si facile pour eux. Je compense comme je peux, mais un papa reste un papa et je ne fais pas toujours le poids. mais bon je me débrouille 🙂
Très beau texte… et les mots de Violette !
C’est une super idée cette famille Barbapapa 🙂
merci Virginie 🙂
en effet ce n’est pas toujours evident et comme je te comprends ici ce n’est pas la gare mais un camion qui les sépare de leur papa chaque semaine, alors on compte les dodos jusqu’au vendredi, jour des retrouvailles!!!!
au passage la famille Barbapapa est formidable!!!!!!!!
bises jolie Camille
Merci beaucoup Ludivine.
Femme de marin embarqué ton billet fait écho en moi … Le plus dur étant de ne pas pouvoir téléphoner mais d’attendre un coup de fil …un petit mot lors des missions.
ah oui, je comprends, ça ça ne doit pas être facile effectivement. Tu as de longues periodes seule j’imagine?
Quelle fierté d’être la clef de voute d’une si belle famille!
C’est bien ça le plus important…LA FAMILLE!
Joli texte, les sentiments et les émotions sont posés juste comme il faut.
Toujours un plaisir de te lire même si je ne commente pas souvent…
merci beaucoup!!
waouuuu ces galets barbapapa sont géniaux !!!
t’as vu un peu!!!
Je suis aussi la maman-toujours, celle qui refuse autant que possible de s’éloigner trop, la maman-pilier, la maman qui reste à quai, ses petits sous son aile. J’aime ces moments de proximité, de complicité avec eux quand leur père n’est pas là, même si ses voyages font baver, ce n’est pas d’envie.
J’aime aussi de plus en plus ces moments seules avec eux. Même si j’apprécie aussi les moments de solitude lorsqu’ils profitent de leurs pères:-)
quand on ouvre les yeux le matin… c’est chou, c’est doux!
Et ces galets Barbapapa sont géniaux! je crois que je vais vous piquer l’idée pour Mona qui les aime tant (impossible de me résoudre à en acheter en plastique…)
Toi la reine des galets, ça ne devrait pas te poser de problèmes! bisous anne chou !
Il ne part pas loin travailler, au bout de la rue, mais il y passe du temps, beaucoup.
Alors je suis la maman-toujours, la maman du matin, la maman câlin, la maman du soir, de tous les jours. Je n’imaginais pas non plus cette vie là, de maman-pilier, à la tête de ma tribu comme tu dis et pourtant…
Je n’avais jamais envisagé ma vie sous cet angle, mais ici aussi. Papa routier absent du lundi très tôt le matin au samedi en milieu de matinée… et 2 louloutes rapprochées. Ma vie est bien remplie, l’absence est parfois pesante . Je me demande comment je fais pour y arriver..mais on s’en sort bien toutes les 3 je trouve.
Bonjour un petit mot pour expliquer un malentendu… Je suis et ne suis pas Boulimique. C’est une erreur de frappe ainsi que pour le contenu du message. Le message n’a pas été retranscrit en entier et le nom est erroné. Toutes mes confuses… Je l’ai posté depuis mon téléphone et je pense que l’erreur vient de là… Je disais que j’ai adoré les cailloux barbapapa et surtout leurs expressions si bien dessinées… Pour la prétention c’était bien sûr de l’humour…
Coucou! aucun soucis!!! les joie d’internet! Belle journée 🙂
Pardon alors pour cette réponse peut-être un tantinet agressive… 🙂
C’est très bien dit, ayant eu un papa militaire je suis contente que ma maman toujours pour reprendre le terme de ta puce fut la pour nous. Ils ont beaucoup de chance tes enfants. Bisous et bonne journée
J’ai eu le même genre de papa que toi on dirait !
J’ai tenu jusqu’aux cinq dernières lignes et puis pfiou, j’ai l’émotion qui me coule des yeux !
La phrase de Violette « Tu es la maman qui est là le matin quand on ouvre les yeux, tous les jours, toujours. » m’émeut beaucoup, une jolie histoire pleine de force et d’émotions pour ces petits.
D’ailleurs en y repensant elles ont sorti une belle pépite cet été alors qu’on partait en vacances, toutes les 3 bien sûr.Discussion entre elles dans la voiture:
L’une : « c’est un peu nul que papa soit jamais là . »
L’autre: « oui c’est vrai. Mais c’est pas trop grave,on a une maman géniale ».
c’est mignon! et ces barbapapas…!
Oh, je n’avais pas lu ce joli article qui me touche particulièrement. Parce que « maman toujours » me fait évidemment penser à l’expression que j’utilise pour parler de moi à mes enfants quand je leur parle de leur histoire : je suis leur « maman pour toujours », pour me distinguer de leurs « mamans d’Ethiopie « . Pour qu’ils comprennent bien qu’il n’y aura plus de retour en arrière. Jamais.
Toi et ta façon de faire vivre chaque mots…pfiou!
Oh tes mots sont si doux <3 ca transpire l'amour tout ca!!