septembre 21, 2017

MADAME VIOLETTE

J'ÉCRIS, KIDS
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Un peu de tout dans ses yeux.

Pologne, Espagne, France, Vietnam, Italie, Allemagne. Deux comètes, deux météores. Un monde dans ses grands yeux clairs.

L’autre soir j’expliquais à son frère que pour être tout à fait précis il devait l’appeler Madame Violette et non Mademoiselle Violette. C’est un détail n’est ce pas ? Mais en fait pas tant que ça. On a beaucoup parlé de la place des femmes, du respect que l’on se devait mutuellement en sexe. Ni fort ni faible, justes conscients de nos complémentaires différences.

Je crois que je ne me suis jamais tant penchée sur la cause des femmes que depuis que j’en élève une. J’avais vaguement conscience que les inégalités devaient être pointées du doigt et combattues, mais depuis ce petit brin de fille, je suis farouchement attachée à ce qu’elle puisse grandir comme son frère, avec les mêmes chances, les mêmes atouts. J’aime bien ces repas débats, ils font tomber des tabous, avances des petits causes, ils « élèvent » un garçon et une fille pour demain.

Un peu de tout dans ses yeux. Mais ce qu’elle garde dans le secret de son destin sera sans doute le plus beau de ses mondes.

Je vous embrasse.

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12 commentaires

  1. Répondre Cyrielle septembre 21, 2017 à 8:24

    Elle est vraiment trop belle.

    J’adore aussi toutes ces petites questions qui mènent à de beaux débats, c’est aussi enrichissant pour eux que pour nous !

  2. Répondre Laurie septembre 21, 2017 à 9:11

    Elle est tellement jolie, ça se voit qu’elle est déjà forte et bien entourée ^^

  3. Répondre Emeline de "petit enfant deviendra grand" septembre 21, 2017 à 9:38

    Quel regard, Madame Violette!

    Ici aussi je me pose souvent la question de la façon dont j’élève ma fille par rapport à l’égalité des chances…

    Je suis sûrement conditionnée mais je me plais à me dire que me poser la question et prendre du recul est déjà une étape!

  4. Répondre Daphné @ Be Frenchie septembre 21, 2017 à 9:48

    Notre terre ne nous appartient pas, nous l’empruntons à nos enfants.

    Depuis que mes deux p’tits gars sont entrés dans ma vie, je me vis comme un passeur; garçon ou fille, hors de question de faire la moindre différence, même si les préjugés sont tenaces. Par exemple, cet été, à Montréal, on voyait plein de femmes travailler sur les chantiers. J’espère qu’un jour cela semblera anodin ici aussi.

  5. Répondre Marieblue septembre 21, 2017 à 10:46

    J’ai deux garçons. Et je me pose mille questions à travers eux sur garçon/fille.
    D’abord parce que leur papa a été bien éduqué: c’est bien le seul mec que je connaisse qui a toujours vérifié que je pensais à prendre la pilule, qui me donne ses questions à poser à la gynéco.
    Et puis, peut-on porter des bijoux ? Des barrettes ? Les cheveux courts ou longs ?
    Et les regarder jouer à la dînette, la poupée…
    Être dérangée quand la maîtresse dit que la classe bouge beaucoup parce qu’il y a des garçons

    Donc tous les jours, être vigilante

  6. Répondre Laura septembre 21, 2017 à 11:32

    Yeah!
    J’adore!
    Merci!

  7. Répondre Lundi 27 septembre 22, 2017 à 8:42

    Je me faisais la reflexion hier que je n’avais jamais vu autant de femmes chauffeurs de bus qu’en ce moment (même une blonde maquillée, t’as qu’à voir !!!)
    Je suis sûre que ce sont les femmes qui ont le pouvoir, les hommes sont faibles… d’ailleurs il y a un truc qui dit que derrière chaque grand homme, il y a une femme 😉
    Girl Power Madame Violette ! Ne doute jamais de toi et de tout ce que le fait que tu sois une fille t’apportera ! (Une seule chose toutefois : Je te déconseille d’essayer de faire pipi debout, j’ai déjà essayé -et je ne suis pas la seule- et ce n’était pas franchement une réussite…)
    Des bises
    Céline et sa fille 🙂

    • Répondre Vanessa septembre 22, 2017 à 6:02

      Ah ! ah ! tu devrais réessayer. C’est Annie Ernaux, dans la Femme gelée (super livre d’ailleurs), qui raconte que jusque vers ses sept ans (?) elle n’avait jamais noté de différences dans la façon de se conduire des hommes et des femmes autour d’elle. Elle raconte ainsi qu’une femme de sa connaissance pissait debout. C’était courant apparemment dans le monde paysan. Comme tout, c’est une question d’apprentissage. On passe bcp de temps à apprendre cela aux petits garçons, voilà pourquoi ils maîtrisent ensuite. Bon, c’est un détail, mais quand je vois tous ces mecs qui parlent de perdre leur virilité s’ils pissent assis, je me dis que c’est un détail hyper important pour les machos.

    • Répondre Sosobio septembre 25, 2020 à 7:32

      Merci pour cette jolie question… Je me la pose beaucoup depuis que j’ai eu ma fille. Que lui transmettre ??? SI, on peut faire pipi debout… avec un pisse-debout. (Marque go girl par exemple !) C’est une expérience très jouissive que je conseille à toutes…..

  8. Répondre Virginie septembre 22, 2017 à 1:25

    Je ne commente quasi jamais les articles mais celui ci est si beau, si vrai. Merci pour ce partage. La dernière phrase est belle, forte. Je l’aime beaucoup. Belle journée à vous et merci encore.

  9. Répondre Sonia septembre 25, 2017 à 2:52

    C’est drôle, je me rends compte que j’appelle souvent ma fille de 10 mois « Madame Sarah », comme un petit nom affectueux pour mon bébé, mais qui je crois démontre aussi toute la place qu’elle a/aura en tant que femme dans la société !

  10. Répondre Mélanie septembre 27, 2017 à 3:38

    En lisant ton article je me disait que je n’avais pas ce genre d’interrogations vu que j’ai deux petits gars et que je ne pouvais pas faire grand chose pour la cause féminine. Mais en fait si, en élevant mes garçons dans le respect des femmes et en arrêtant cette gueguerre permanente homme/femme. On est une équipe chacun avec des points forts et des points faibles.

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