août 26, 2014

LE CHEMIN DE LA RÉSILIENCE

J'ÉCRIS
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S’il y a une chose que j’admire le plus dans le parcours de vie des gens que je côtoie, c’est cette capacité qu’ils ont à se relever. Du pire, de la peur, du deuil ou des défaites.

Une vie pleine de force ou le passé est derrière, une vie qui reprend ses droits coûte que coûte. Comme une prairie bien verte recouvrirait un champ de bataille.

Je n’ai jamais eu à me battre trop fort pour la vie que je mène, je n’ai pas eu d’accident d’âme ni de coups vraiment durs. Mon enfance a été plus que belle. Je ne dis pas cela à la légère, je suis bien consciente de la chance que j’ai eu.

Pourtant.

Il y a quelques jours j’ai réalisé en allant dire au revoir sur le quai de la gare au papa de Sacha que nous revenions de loin. Notre famille éclatée, par terre. Ce moment de nos vies à tous les trois que nous voudrions effacer. Juste cet instant là. Le moment de trop. Celui avec qui il faut vivre.

Pourtant.

Pourtant nous étions là tous les trois à nous serrer fort dans les bras. Un câlin de famille. Une famille unie. Une famille debout malgré tout.  Les bras emmêlés et nos têtes les unes contres les autres. Juste nos souffles apaisés qui effacent tout.

Nous nous sommes pardonnés, il y a longtemps. Nous avons compris. Et tout doucement avec notre enfant, nous avons choisi le doux chemin de la résilience.

Pour Sacha. Pour Hamed. Je vous embrasse fort les gars.

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17 commentaires

  1. Répondre Cilou août 26, 2014 à 7:56

    Une grande intelligence du cœur tout le monde n’en est pas capable !

  2. Répondre matinbonheur août 26, 2014 à 9:15

    C’est beau et ça tombe à pic

  3. Répondre sous l'océan août 26, 2014 à 10:10

    C ‘ est beau! Je pense que cette force de pardonner et de continuer à vivre dans l’amour mènera votre fils vers le chemin du bonheur et en tant que parent je crois qu’on tend tous vers ça.

  4. Répondre Salva août 26, 2014 à 10:25

    Tes mots si beaux, si émouvants, parce que : « vrais » !
    La résilience, ce parcours douloureux, souterrain, pareil à la traversée d’une terre aride d’où jaillira enfin la source vive… Pardonner, se pardonner, c’est être tolérant à l’égard des autres et de soi-même.C’est l’Amour à l’état pur.
    La photo d’Hamed avec les petits respire la tendresse.

  5. Répondre Mylittledelights août 27, 2014 à 1:15

    C’est beau Camille….

  6. Répondre Aix Parisienne août 27, 2014 à 9:27

    C’est exactement ce stade que j’aimerais atteindre et là je suis certaine que ton post me viendra à l’esprit en 1er..Et je me répèterai « Résilience » en boucle….

  7. Répondre yeahyeahgirl août 27, 2014 à 9:42

    c’est magnifique comme texte, tu es toujours si touchante ma Reine …

  8. Répondre Laura août 27, 2014 à 9:48

    C’est beau et très fort. Il en faut de la force pour faire cela aussi. Je suis admirative !

  9. Répondre Aurélie / Catmini août 27, 2014 à 11:27

    C’est beau, je crois que ça m’a donné des frissons… surtout quand je vois à quel point mes parents en sont loin… C’est difficile de pardonner, mais c’est tellement important pour se reconstruire

  10. Répondre Sophie août 27, 2014 à 1:53

    pfffffff, encore une fois, touchée en plein coeur . et tu sais comme ces mots me parlent . des baisers

  11. Répondre Anne août 27, 2014 à 7:56

    ADMIRABLE <3
    c'est une attitude tellement intelligente qu'elle force l'admiration et font couler quelques larmes! si seulement tous les parents avaient votre intelligence!!! Sacha a bien de la chance!

  12. Répondre yvana août 28, 2014 à 2:39

    Tres humblement fiere de ce que tu dis de ton enfance et du coeur que tu as pour ton enfant ,pour son pere et pour toi meme ,

  13. Répondre Carotte août 28, 2014 à 9:06

    Il y a quelques mois, ma fille était invitée à l’anniversaire d’une copine dont les parents sont séparés depuis longtemps. Et quand j’ai appris que les deux parents étaient présents tous les deux pour les 6 ans de leur petite, ensemble pour fêter l’anniversaire de l’enfant qu’ils ont eu ensemble, ça m’a fait très chaud au coeur. De savoir que malgré leur vécu d’adultes et le passif qu’ils ont ensemble (et que je ne connais pas d’ailleurs), ils ont su faire ce pas si important.
    Pour moi qui ait des parents qui n’ont pas su faire ce pas (et même encore aujourd’hui, à 37 ans, plus de 30 ans après leur séparation, je continue à les cloisonner l’un l’autre et à marcher sur des oeufs lorsque je dois les mentionner à l’autre, un vrai calvaire), je trouve que c’est la plus belle preuve d’amour de parent que l’on puisse donner à son enfant dans ces circonstances : lui montrer que même si en tant qu’homme et femme, leur relation n’est plus amoureuse, en tant que père et mère, elle ne sera jamais finie.
    Merci à vous, pour Sacha

  14. Répondre Priscille août 28, 2014 à 10:03

    Encore un très beau post. Tu as l’air douée pour le bonheur… ou tes efforts ont l’air de porter leurs fruits (car je pense qu’on est douée quand on se donne les moyens). Vous donnez ensemble un bel exemple.

  15. Répondre Audrey août 30, 2014 à 11:58

    C’est beau d’en arriver là. Le chemin est si souvent jonché d’embûches…
    Bonne route!

  16. Répondre Mariebellemam août 31, 2014 à 3:46

    Les souffrances et les blessures de la vie ne sont pas mesurables/comparables/quantifiables. Chacun est touché à sa manière par les évènements qui jalonnent son existence.
    La séparation est une sacrée épreuve et je trouve votre façon de composer votre nouvelle vie admirable. Pour sûr, Sacha en tirera beaucoup de force!

  17. Répondre BouDu septembre 10, 2014 à 3:12

    Quand on me demande avec qui je voudrais dîner un soir, souvent je cite Cyrulnik. Certains de ses bouquins m’ont longuement accompagnée à certaines périodes clés. Moi aussi j’aime beaucoup les gens qui avancent. Et s’ils ont de l’humour alors là c’est le coup de foudre ! Très joli texte.

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