SEULE…

J’ai collé deux gros baisers sur les joues salées de ma fille, j’ai dit au grand de monter vite par les escalators. Pour ne pas qu’elle pleure trop longtemps de nous voir partir.

Le train a mangé les kilomètres. À la station de taxi j’ai laissé le deuxième. À côté de son père il m’est apparu soudain si petit notre grand.

Et d’un coup en tout juste trois heures trente j’ai retrouvé ma solitude. Celle sans attache, sans contrainte et sans responsabilité.

Seule.

Seule dans ma tête. Seule à ne m’inquiéter de rien, sinon de moi. Seule mais entourée d’une petite poignée d’amies.

Je fais quoi ? Je vais où ? Je ne planifie rien, Je fais comme j’ai envie. Je me couche tard, je ne me soucis pas l’heure, je laisse le sommeil m’emporter sans craindre la petite claque derrière la tête le lendemain. Celle qui te dis, tu n’aurais pas dû veiller si tard. Tu vas payer maintenant.

Seule et entre filles, à regarder un film à la con. Mais en VO quand même.

Seule sous la douche à laisser couler l’eau.

Seule pour trois jours. Trois tous petits jours qui en vaudraient douze mille.

C’est rare. C’est salutaire. Ça devrait être remboursé par la sécu. C’est d’autant bon que demain à nouveau j’y retourne, pleine de cette solitude que je chéris tant, en pleine forme et prête à nouveau pour les responsabilités, les horaires et la routine familiale.

Je vous embrasse fort. Pour nous c’est les vacances !

Et comme le naturel revient toujours au galop, une photo bonus avec les enfants de ma patate !

(Merci Ève pour les photos)

Bisous