LEUR PESANT D’OR

Le soir lorsque la maison est éteinte et que les volets sont clos, juste avant que je n’aille enfin me coucher, je vais d’une chambre à l’autre. J’entrouvre, je vais à pas de loup ou je reste immobile. J’écoute vos respirations, une première, une deuxième et très vite une troisième. Je souris de vos positions, toi entortillé et toi les bras en croix. Je referme la porte sur vos rêves d’enfants, je sais que tout ira bien, je sais qu’ils seront doux.

Lorsque vous pleurez, je lâche tout, je dévale les marches et je vous entoure de mes bras. J’efface une à une les larmes à peines jaillies de vos paupières. Je n’en veux pas pour vous. Vous riez parfois entre deux sanglots, vous m’avez surnommé l’effaceuse de larmes, aussi rapide que son ombre ma paume caresse et avale les chagrins.

Lorsqu’après une sieste vous venez vous coller à moi, tout chauds de sommeil, je sais juste à vous regarder si le repos a été bon, profond et plein. Je reconnais vos traits détendus et vos yeux encore gonflés de sommeil. Vous vous agrippez comme des petits animaux au cou de la maman lion, juste pour happer encore quelques minutes de repos. Je sais et je retrouve le poids et la densité de vos câlins, vos âmes sont légères mais dans mes bras elles valent leur pesant d’or.

Nous avons nos petits trucs, nos endroits de nous préférés, je vous connais comme le fond de ma poche et pourtant vous ne cessez de m’en apprendre sur vous.

Rien dans ma vie ne m’étonne plus que de vous voir vivre. Vous les petits que j’ai donné au monde et que vous semblez vouloir bouffer coute que coute. Vous les compères d’une même mère, vous les inséparables joueurs et les inébranlables chamailleurs.

Ce soir après un week end à se laisser vivre, vous étiez ivres de fatigue, de plongeons, de coloriages et de brioche à la crème de marron. Vous étiez pleins de ces moments qui font que chaque nuit, je vous regarde dormir avec cette envie de voir ce que sera demain avec vous.

Belle semaine à tout le monde, elle s’annonce chargée pour nous, mais nous allons prendre les choses les unes après les autres et nous verrons bien !

Et puis avant de partir, un petit lien vers un article que j’ai écrit pour un site de Joaillerie, Eden Diam j’écrirai là bas plusieurs fois par mois, et  je vous reparlerai bientôt de cette boutique car vous allez être bien gâtés !

À vite,

Camille