EN POT

Et si on pouvait mettre les vacances en pot ? Juste quelques uns par ci par à dans la maison. Du soleil et des gouttes d’eau toute l’année. Les grasses matinées et les apéros et bien arrosés, juste là à disposition.

Ça serait bien oui. On changerait de pot quand ça deviendrait trop étroit. Quand la terre serait trop pauvre on recommencerait la valse des grillades et des plongeons et des franches rigolades.

Trop vite, beaucoup trop vite. Ne partez pas si tôt mes très chers mois préférés…

Vous étiez doux Juillet, vous étiez torride Août.

Je jette les photos ici comme on s’éclabousse, toujours trop et toujours fort. Il était doux le temps où l’on s’arrosait en pantalon thaï, on l’on donnait à boire aux cœurs sur la terrasse… Hein Tatie A ?

De vous mes jolis mois d’été il ne me restera que le hâle sur la peau et un marque de maillot. Un philo qui a déjà fait quatre feuilles depuis qu’il est plus à son aise. Des sœurs carnivores bretonnes du sud, ça ne s’invente pas une chose pareille.

Ma petite jungle. Mon vert à moi. Mes grandes feuilles bichonnées.

Je reprends demain. Demain et les jours d’après. Comme tout le monde, comme ceux qui n’ont jamais arrêté. Je reprends demain et je garde au creux de moi ces photos si vivantes. La vie la vraie. Celle qui pousse…

Il faut bien y retourner n’est ce pas?

Je vous embrasse.

Camille